Bis repetita
Dans le programme du candidat Chirac aux présidentielles de 2002, on peut lire entre autres choses :
« Assouplir les 35 heures par la voie d’accord entre les partenaires sociaux, sans modifier l’horaire légal et faire sauter le verrou des heures supplémentaires, après négociation, en augmentant le contingent et en baissant la surtaxation »
« Baisse de l’impôt sur les successions via un doublement du plafond »
« Elargir la liberté pour la retraite en permettant à ceux qui veulent travailler plus longtemps de toucher davantage »
« Allégement des charges sociales pour les entreprises »
Sans oublier que le leitmotiv de la campagne était… « Travailler plus pour gagner plus ». Je vous livre pour preuve un extrait du discours prononcé par M. Chirac le 25 mars 2002 et intitulé « Mon engagement pour la France » :
Je m’engage à rendre toute leur place au travail et au mérite, en dépassant l’horizon de l’assistance :
1- En garantissant l’entrée des jeunes dans la vie active […]
2- En réorientant l’assistance vers le travail […]
3- En permettant à ceux qui veulent gagner plus de travailler plus :
o l’horaire légal sera maintenu à 35 heures, mais l’Etat cessera de choisir à la place des Français entre revenu et temps libre,
o les Français qui le peuvent et qui le souhaitent pourront travailler plus pour gagner plus,
o l’assouplissement des 35 heures sera négocié par les partenaires sociaux pour s’adapter à la diversité des aspirations des salariés et aux réalités des entreprises.
« Travailler plus pour gagner plus », « privilégier le travail par rapport à l’assistanat », ça rappelle quelque chose, non ?
M. Sarkozy, quoi qu’il en veuille nous faire croire, nous propose de poursuivre très exactement ce que lui et ses amis politique ont mis en place depuis cinq années qu’ils gouvernent. Une rupture bien tranquille, en effet. Le discours est le même qui cherche à rendre présentable la même politique dont le résultat est désatreux tant du point de vue économique que du point de vue social :
– une dette record : 300 milliards d’euros ;
– un déficit commercial record : 30 milliards d’euros en 2006 ;
– des prélèvements obligatoires (les impôts) en hausse, contrairement aux promesses faites ;
– une croissance économique minimale ;
– une précarité économique et sociale aggravée pour les salariés ;
– un système de solidarité dégradé ;
– etc…
La vérité est là et tous les beaux discours de M. Sarkozy ne devraient pas conduire les français à prendre les vessies du libéralisme pour des lanternes sociales.
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On parle de : La rupture selon Sarkozy