« On n’a pas tous un ami qui nous prête un yacht« . Le slogan prévoyait de s’afficher dans les gares et dans le métro parisien, mais il a été censuré reporté…
« Il s’agit simplement d’un report » explique le PDG de Métrobus, Gérard Unger. Officiellement, ce type d’affiche serait « malvenu ». C’est, d’après 20 Minutes, ce qu’a
expliqué la SNCF à l’agence de pub La Chose à l’origine de la campagne Lastminute.com.
Le PDG de Métrobus ne veut pas parler d’autocensure. « Un service public ne peut pas mettre en cause une personnalité existante, surtout qu’il s’agit d’une personnalité politique. (…) On est obligé de respecter la vie privée des gens. Nous sommes soumis à des règles plus strictes qu’une entreprise privée.« . Il y a une « jurisprudence » souligne-t-il encore : « Il y a huit ans, on avait refusé une affiche de l’Express titrant « Tibéri doit partir » parce que c’était trop politique » rapelle Gérard Unger.
On se souvient surtout des précédants récents concernant le président. En février dernier, Métrobus avait déjà refusé une affiche de Courrier International titrant « Vu de Madrid : Sarkozy ce grand malade« . La cause avancée : une remise en cause de la personne du président. En septembre 2006, Télérama voulait utiliser le message ironique d’un lecteur indiquant que « Nicolas Sarkozy [a invité] trois fois Michel Drucker dans son émission« . Là encore, ce fut niet.
Chez les publicitaires, on justifie cette impertinence par « l’omniprésence médiatique » du président. « Nicolas Sarkozy (…) imprègne notre conscient et notre inconscient collectif. Il n’y a rien de surprenant à ce qu’il nous inspire« , explique à 20 Minutes Alain Roussel de l’agence La Chose.
Pour preuve de la bonne volonté de sa société, Gérard Unger rappelle néanmoins les deux autres propositions de l’agence qui ont été retenues :
« Offrez-vous des vacance bling-bling » et « Ceux qui se lèvent tôt seront les premiers à la plage. »
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