Les églises de France sont vides, y compris le Dimanche.
Les lieux du culte musulman sont eux à saturation, au point que les fidèles sont contraints d’occuper [sic] l’espace public pour la grande prière du Vendredi.
Surabondance d’un côté, pénurie de l’autre… Alors je me demande si, plutôt que d’envisager la construction de nouvelles mosquées, éventuellement financées (pour partie seulement, rassurez-vous braves gens) par les collectivités locales et l’Etat, on ne pourrait simplement envisager de réquisitionner les lieux de culte désertés par les uns pour le besoin des autres.
Quoi, certains déchets échapperaient au recyclage ?
Quoi, il ne saurait y avoir de solidarité inter-confessionnelle ?
Je lis pourtant dans l’Ancien Testament, ces paroles pleines de bon sens de Jésus Ben Sira :
N’ignore pas le démuni
qu’il n’ait jamais à te maudire
car : S’il te maudit par dépit
son créateur l’exaucera– Siracide, 4:5 et 4:6
Assumons notre héritage et soyons bons chrétiens avec nos frères musulmans : offrons-leur ces églises dont nous n’avons plus que faire.
Proposition pleine de bon sens qui ferait sans doute bien de la peine à l’ami Zemmour, mais qui pourrait figurer en bonne place dans le projet présidentielle du candidat Nicolas Dublog.
[illustration : Hagía Sophía ou Sainte Sophie fut une basilique chrétienne dans la Constantinople du VIe siècle, devint au XVe siècle une mosquée sous l’impulsion du sultan Mehmed II. En 1934, Mustafa Kemal Atatürk désaffecte le lieu du culte pour « l’offrir à l’humanité », il fait décrocher les grands panneaux circulaires portant le nom d’Allah, de Mahomet et des califes, et Sainte-Sophie se transforma un musée. La visitant, j’y ai vu comme une parabole idéale du sens de l’Histoire…]