« Il n’y a qu’une seule solution, la nationalisation temporaire. Seule une personne est contre, Mittal, et le Premier ministre en a peur […] En face, Mittal rigole, car il a en face de lui des gens qui ont peur de lui. Nous, on n’a pas peur. » – Jean-Luc Mélenchon, 12 décembre 2012.
« Nous, on n’a pas peur. » Voilà, résumée en une phrase, toute la posture politique de Jean-Luc Mélenchon. Et certains militants du Front de Gauche ne sont pas en reste, forcément, dans cette posture gros-bras.
Les vilains socialistes eux, voilà, ils ont peur. Peur de Mittal, peur des patrons, peur des puissances de l’argent et du grand capital. Mais la vraie gauche, elle, elle n’a pas peur. Enfin, disons plutôt, elle n’aurait pas peur pour peu qu’elle accèderait aux responsabilités gouvernementales… Ce qui n’arrivera pas avant très longtemps et à ce compte-là, en effet, pourquoi aurait-elle peur, cette gauche si vraie et si pure ?
C’est simple la politique, selon Jean-Luc Mélenchon. En fait, il suffit d’avoir une grande gueule et de l’ouvrir. Il suffit d’avoir des gros muscles et de les montrer. Il suffit de serrer les poings et de ne pas hésiter à balancer un bon bourre-pif dans la face de celui qui s’interpose. La politique du coup de boule permanent…
C’est amusant, cette idée que faire de la politique c’est se comporter comme un petit caïd dans une cour d’école, ça me rappelle furieusement quelqu’un. Pas vous ?
Réfléchissez…
Tout bien réfléchi, non, ça n’est pas amusant. Pas du tout.
Au contraire, c’est navrant.