Quand Gérald Dahan appelle Nadine Morano en se faisant passer pour Louis Aliot, le vice-président du Front National, ça donne un exercice de drague de haute voltige.
Où l’on découvre par exemple que, selon Nadine Morano, Louis Aliot serait très sympathique et Marine Lepen aurait beaucoup de talents.
Mais il ne s’agit pas que de cela. Et il ne s’agit cette fois pas seulement de séduire des électeurs, mais bel et bien de partager des valeurs avec le Front National lui-même – qui, rappelons-le, est un parti xénophobe qui fait de l’intolérance et du racisme un fond de commerce.
Il s’agit cette fois très clairement de se reconnaître des intérêts communs, d’identifier des convergences sur des questions de société et d’envisager sans plus la moindre vergogne des accords électoraux.
Nadine Morano – « J’ai pas envie que ça devienne le Liban chez moi ! »
Louis Aliot (Gérald Dahan) – « Je me demande pourquoi vous n’êtes pas au Front National. »
[…]
Nadine Morano – « Monsieur Aliot, je vais continuer ma campagne. Vous m’envoyez un texto avec votre numéro de téléphone. Comme ça je l’aurai et puis on pourrait se rappeler. OK ? »
Louis Aliot (Gérald Dahan) – « On peut se rappeler après, et je pense que la discussion est ouverte entre nous. »
Nadine Morano – « Oui oui, bien sûr. »
Cette fois c’est clair, je crois.
Non ?