Alors que depuis le soir du premier tour, Nicolas Sarkozy va de rugissements en vociférations, d’outrances en mensonges, dans une course désespérée après les électeurs du Front National, non pas dans un discours de responsabilités, mais à travers des diatribes indignes sur les thèmes de l’immigration et de l’insécurité, reniant ce qui pouvait lui rester de valeurs républicaines pour flatter sans retenue les sentiments xénophobes au risque de les faire prospérer encore davantage, François Hollande a tenu cette après-midi une conférence de presse devant des journalistes du monde entier, répondant avec hauteur, compétence et clarté pendant une heure et demi à toutes les questions qui lui furent posées. Tous les sujets furent abordés, depuis le vote des étrangers aux élections locales jusqu’à la situation internationale, en passant par les questions du chômage, de la dette et de la fiscalité, entre autres.
Le contraste fut saisissant entre un candidat plus diviseur que jamais, qui sentant venir la défaite semble avoir perdu tous ses repères et abandonné toute dignité et toute retenue, qui même oublie en chemin de continuer à faire mine d’avoir un programme, et un candidat rassembleur qui présente avec cohérence et persévérance un projet pour tous les Français, un projet de justice sociale.
Après cinq années où l’on avait de force était habitué à président qui parlait à tort, à travers et tout le temps, François Hollande prenait la parole, répondait au journalistes avec sérieux et simplicité, et le changement se trouvait soudain comme personnifié. Mais lisez plutôt les commentaires à chaud que cette conférence de presse m’inspira – et je précise que je suis d’ordinaire guère suspect de virer groupie…
[EDIT : j’ai ajouté en bas de billet l’intégrale de la conférence de presse. visionnez-la, c’est très intéressant]
