Fut un temps où ce blog parlait de tout et de rien.
De théâtre, par exemple.
De ce qui me passait par la tête.
Fut un temps où ce qui me passait par la tête était assez varié.
Et puis, fin 2006, je fus saisi d’une angoisse. Jacques Chirac était président de la République depuis douze longues années et la France se trouvait dans un bien sale état, déjà. Il était finissant, mais un homme dépourvu de toute grandeur et bien plus dangereux encore menaçait de prendre sa succession. L’angoisse vira bien vite à l’obsession, que ce blog n’aurait su contenir toute entière.
Je décidai de lui dédier un autre blog. Il s’appela Sarkozy Non Merci et rencontra un petit succès d’audience, comme bien d’autres qui s’efforçaient d’éviter que cela n’arrive.
Cela arriva quand même. L’ambitieux petit homme promit et mentit tant et si bien qu’il parvint à convaincre suffisamment de vieux de Français pour être élu. A l’angoisse succéda la rage et le blog continua d’exister. C’était facile, tant ce petit homme, frénétique et délirant d’auto-satisfaction, ivre de son pouvoir et de sa revanche prise sur sa propre vie et ses propres névroses, semblait s’agiter en tout sens de manière à ce qu’on puisse quotidiennement souligner ses inconvenances, ses incompétences, ses arrogances, ses incohérences, ses outrances… Tout cela qui justifiait que l’on souligne combien il était en effet petit – et ne comptait pour rien le nombre de ses centimètres, dont lui-même de toute évidence faisait un complexe. C’est politiquement qu’il est petit et c’est cela qu’il s’est toujours agi de souligner.
Et puis. Les mois passèrent. Il fallut bien revenir à la vie, sortir de l’obsession sinon de la colère. Du moins l’étouffer un peu. Je délaissai Sarkozy Non Merci et pris peu à peu l’habitude, lorsque le besoin de dire devenait trop fort, comme on doit de temps à autre libérer la vapeur, de le faire sur ce blog-ci. Un billet de temps à autre, parmi d’autres choses. Du théâtre, par exemple…
Et puis. Il y a quelques jours, saisi d’un doute, j’ai compté. Sur quelques trente billets que j’avais rédigé ces trois derniers mois, les deux tiers se trouvaient tagués Nicolas Sarkozy – et un seul n’était pas tagué théâtre politique. Il fallait se rendre à l’évidence. L’obsession était revenue. Il était plus que temps de ressusciter Sarkozy Non Merci.
Si donc – oui donc, venons-en au fait ! – ce que je vais pouvoir écrire à propos de cette campagne électorale qui bat désormais son plein est susceptible de vous intéresser, c’est à cette adresse qu’il convient de venir me lire : http://www.avoodware.com/sarkononmerci – voire à ce fil rss qu’il convient de vous abonner : http://feeds.feedburner.com/dedaluspolitique. Là-bas que je vous donne rendez-vous, où vous pourrez d’ailleurs également vous abonner par mail, si ça vous convient mieux :
Et pour peu que tout se passe pour le mieux, ce blog devrait retrouver une activité normale, et moi avec, avant la mi-mai – ou disons la fin juin, puisque nous aurons encore le parlement à arracher à la droite…
Et n’oubliez pas, il vous est très facile de contribuer à cette campagne. Il y a bien sûr le tractage sur les marchés, le collage d’affiches – cela reste indispensable. Mais cette élection se gagnera également sur internet. Alors si vous-même n’avez pas un blog, partagez les billets que vous lisez sur les blogs. C’est-à-dire sur Facebook, sur Twitter ou bien par email. Sur chaque blog vous trouverez des boutons à cliquer pour ce faire. Utilisez-les, c’est important. Faites circulez les informations qui vous semblent pertinentes. Un blog n’est d’aucune utilité par lui-même, c’est l’écho de tous les blogs qui se répercute à travers la toile qui a un réel impact. C’est ce que vous partagez qui finit par compter.
Si ce n’est déjà fait, créez donc votre propre compte sur Twitter – c’est simple, amusant et utile… En sus de vos amis, commencez par suivre les Leftblogs, ça vous fera un bon point de départ pour ne pas vous y sentir trop seul.
Enfin, si comme moi vous pensez que le meilleur moyen de battre Sarkozy est de contribuer à l’élection de François Hollande – et inversement – vous trouverez de quoi assouvir votre besoin d’agir pour le changement en vous inscrivant au site TousHollande.fr …