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Je me souviens encore très bien aujourd’hui
De ma toute première demande en mariage
Entre ses bras velus où je m’étais blottie
La tête contre son cou, le cœur dans les nuages
Je me sentais si sûr de moi
C’était certain, ce sera lui
“ Je n’aimerai que toi, papa
Je t’aimerai toute ma vie ”
Me serrant un peu plus fort
Il m’a chassée de mon rêve
M’a susurré “ Mon Trésor,
Je t’aime plus que tout mais…

Je suis ton Papa
On n’épouse pas son Papa

Renonçant à mon père et ravalant mes larmes
J’ai tourné mes regards vers d’autres horizons
Des petites fleurs bleues, une vallée de charmes
Pour m’enivrer d’amour et soigner ma passion
Et j’ai aimé à la folie
Raymond, Fernand et puis Edgar
Mais chaque fois Papa a dit
Fous-le dehors, c’est un ringard
Depuis je n’ai plus d’amant
Le soir je reste chez moi
Et toutes les nuits Maman
Est avec lui sous les draps

Je veux mon Papa
Maman a épousé Papa
(bis)

Mais aujourd’hui j’ai rendez-vous avec mon psy
Il a dans le regard cette flamme lubrique
Qui, sur le canapé, attise mon envie
Mais il est dépourvu de tout esprit pratique
Que faudra-t-il que je fasse
Pour le faire virer primitif
Je lui débite mes fantasmes
Il répond transfert affectif
Ce soir j’irai décidée
Il enlèvera ses bottes
Et c’est sur le canapé
Que nous réglerons la note

C’est un peu Papa
J’vais enfin épouser Papa
(ter)

interprétées par Clara Finster
sur des paroles de Laurent Mann
et une musique de Albin de la Simone
– 1997 –