Le coup de l’île déserte
Faisons l’exercice. Je suis une sorte de Napoléon qu’on envoie en exil au loin, sur une petite île. Je prépare ma petite valise bibliothèque. Je prends (dans l’ordre où ils me viennent à l’esprit) :
– « Ulysse« , de James Joyce (parce qu’après deux lecture et demi, il me reste tant à comprendre)
– « L’Enfer« , de Henri Barbusse
– « L’Homme qui rit« , de Victor Hugo
– « La Bible« , dans sa « nouvelle traduction » (parce que, je dois bien l’avouer, je suis très loin encore de l’avoir parcourue dans sa totalité…)
– « Tieta d’Agreste« , de Jorge Amado
– « Pourfendeur de nuages« , de Russell Banks
– « Le Voyage d’Anna Blum« , de Paul Auster
– « Septentrion« , de Louis Calaferte
– « Demande à la poussière« , de John Fante
– « Sexus« , de Henri Miller
– « Ocean mer« , d’Allessandro Barrico
– « Le Maître et Marguerite« , de Mikhaïl Boulgakov
– « A la merci d’un courant violent« , de Henri Roth
– « Les Mille et une nuits » (bien sûr !)
– « Beloved« , de Toni Morrison
– « Le Voyage au bout de la nuit« , de Céline
– « Si c’est un homme« , de Primo Levi
– « La Storia« , d’Elsa Morante
– « Le grand cahier« , « La preuve » et « Le troisième mensonge » (trilogie), d’Agota Kristof
– « La Vie mode d’emploi« , de Georges Perec
– « Belle du Seigneur« , d’Albert Cohen (mais aussi « Solal » !)
Et puis, parce que je cours depuis toujours après le moment propice pour les lire enfin – je sais, c’est une grave lacune de ne l’avoir encore fait :
– « A la recherche du temps perdu« , de Proust
– « Confessions« , de Rousseau
– « Mémoires d’outre-tombe« , de Chateaubriand
Un peu de théâtre aussi, bien entendu : Shakespeare, Tchekhov, Beckett, Ibsen… Molière, Corneille… et puis quelques tragédies grecques, évidemment.
Il y a des oublis, c’est certain. Je n’aimerais pas qu’on m’expédie sur une île déserte.