Mar 082012
 

Je m’excuse par avance. Cette fois, je n’y résiste pas.

Twitter est un endroit magique. Une sorte de hall de gare planétaire. Des groupes plus ou moins importants se forment, où se tiennent des discussions plus ou moins sérieuses, plus ou moins frivoles. Des gens vont et viennent, grappillent ici et là des bribes de conversations, ajoutent à l’occasion leur grain de sel. Ils se rencontrent, se séparent, se retrouvent. Se taquinent et se disputent. Des filles font les yeux doux, parfois des promesses. Des garçons font les coqs, ou échangent entre eux des blagues salaces. Les éclats de rire fusent. Les noms d’oiseaux aussi, à l’occasion. On y parle politique, sexe, littérature ou recettes de cuisine. On refait le monde. On échange à propos de tout et de rien. C’est un brouhaha immense et pour le promeneur qui va baguenaudant et picorant deci delà il est possible de s’y perdre comme d’y découvrir au détour d’un recoin un peu sombre où se déroule une conversation à mots couverts, d’y découvrir, simplement murmurés, de bons gros morceaux d’humanité.

Il est par exemple sur Twitter, puisqu’il me faut venir à mon propos – taquin ou mesquin, vous en déciderez -, un petit groupe d’irréductibles groupies qui depuis plusieurs mois ne manquent pas une occasion de souligner les qualités de dignité et d’exemplarité dont ne cesse de faire preuve celle en laquelle ils avaient placé tant d’espoirs, étoile désormais déchue, mais l’amour est tenace – et l’idole ne l’est pas moins, il faut bien le reconnaître. Or si la déception fut immense, qui alimenta douleur et rancoeurs, l’espérance ne pouvait tout à fait s’éteindre après que le couperet était tombé. 

De loin en loin, on assite depuis à quelques échanges délicieux où se mélangent subtilement, presque tendrement, aigreur et pudeur. Il suffit alors au passant de tendre un peu l’oreille et s’en régaler – il faut la tendre attentivement car les mots sont à peine prononcés :

 

Il en est ainsi de la femme, tout est dans le potin.
Et dans le potin, tout est dans le non-dit.

Ici, tout est dans le ça…