Manuel de l’Artiste en Jeune Homme. 1987
Petit déjeuner, sexe, journaux, ablutions à 9 heures.
Début du travail à 9 h 30.
Pause à 13 heures.
Déjeuner léger et sieste de 13 à 16 heures.
Reprise du travail de 16 heures à 19 heures.
Une tasse de thé à 17 h 30 mais sans pause.
Ecrire un minimum de 800 mots par jour.
S’autoriser deux jours de repos par semaine. Soit : 4 000 mots par semaine.
Garder à l’esprit que la discipline est aussi essentielle à l’écriture que l’inspiration.
Pas de films pendant la semaine.
Ne pas lire Kafka, Joyce, Faulkner.
Lire de la poésie avant de dormir : Hardy, Larkin, Stevens, Whitman, Yeats, Eliot.
Lire une page de Shakespeare chaque soir.
Pas d’alcool les jours de travail.
Pas de sexe pendant le travail.
Courir chaque soir pour faciliter la circulation sanguine.
Etre ambitieux – canevas large et expansif.
Se rappeler que les grands textes se soucient peu d’action.
Se concentrer sur les idées et les personnages.
La forme compte autant que le fond. Innover.
Ecrire à la troisième personne – avec l’omniscience de l’auteur.
Rendre la prose mémorable – procurer une joie stylistique.
Eviter l’étalage des émotions.
Maintenir une écriture intraitable : le monde est dur.
Ne pas s’échiner à être plausible : l’Inde n’est pas plausible.
Eviter les scènes de sexe : difficiles à réaliser, faciles à dénigrer.
Ne rien dévoiler du texte en cours d’écriture.
Le monde est envahi d’âneries que personne ne lit : ne pas en rajouter.
L’écriture n’est pas la vie. Fizz est la vie.
Note du Blogueur : Fizz est la compagne du narrateur et son grand amour. Elle corrige l’injonction en : L’écriture est la vie. Fizz est Fizz.